la 4eme session d'AFR sur la transition écologique collective

Cette session a eu lieu au lycée agricole de Savy-Berlette(62). Après un temps de bilan des acquis, les 75 participants se sont mis à écrire leur nouveau récit, pour rêver un monde plus respectueux de la Création, ceci dans la joie et la bonne humeur!

Dès l'accueil, samedi après-midi, une grande kermesse a permis de revoir les essentiels, les états des lieux en biodiversité et en bilan-carbone, en terme de respect et de fraternité, en terme de convivialité et de sens: sortir du labyrinthe, dribbler entre les écueils de la consommation, rebondir après une épreuve, tirer ensemble à la corde pour s'unir dans l'effort, retirer doucement les mikado pour parvenir à progresser dans la paix...

Ensuite, nous avons rencontré François Thumerel, ingénieur aujourd'hui spécialisé en Low-Tech. Il a  totalement changé sa vision des choses depuis les révélations sucessives du GIEC, la démission du ministre de l'écologie en France, l'explosion du COVID et des différents confinements et à la suite de Philippe Bihouix ( "l'âge des low-tech"). Face aux signaux alarmants de la crise environnementale globale – changement climatique, effondrement de la biodiversité, dégradation des sols, pollution généralisée, tensions sur l’énergie et les matières premières, nous fondons nos espoirs sur les technologies « vertes » et le numérique. Plus consommatrices de ressources rares, plus difficiles à recycler, trop complexes, ces nouvelles technologies nous conduisent pourtant, à terme, dans l’impasse. Les innovations high tech sont des mirages et il est nécessaire de favoriser les techniques qui permettent:

1.la réparation,

2.l'utilisation minimale de ressources-rares,

3.la formation à la conception et l'éducation à l'utilisation de machines simples peu consommatrice d'énergie.

Un tiers-lieu sur Boulogne sur mer, dans l'ancien couvent de la Visitation,est en projet, et vise à devenir un low-tech lab et propose des formations sur les équipements bois.

Il s'agit de savoir pourquoi on produit, il est nécessaire d'aller vers la sobriété (réduire nos besoins à la source),.

Comment il faudrait produire pour une éco-conception: à partir de quelles matières premières, pour quelles transformations, pour quel transport, et finalement comment il est possible de récupérer ensuite.

Le low-tech, c'est faire mieux avec moins pour réduire l'empreinte carbone mais faire autrement dans une réflexion sociétale, organisationnelle avant d'être technique. Un principe à appliquer en low-tech est celui d' adapter les objets au contexte local. Le low-tech invite à augmenter la durée de vie des objets et à arrêter le jetable.

Grâce à un théâtre de l'opprimé, nous avons tenté de rejeter les 12 excuses qui nous empêchent d'agir contre le rechauffement climatique et nous font rester dans l'inaction: compétition, appat du gain, flemme, manque de foi...Conclusion: Il est possible de RESISTER et de faire BOUGER LES LIGNES!

Nous n'avions pas pu avoir le service repas du lycée mais fort heureusement les plats de l'auberge espagnole étaient bien garnis...et nous sommes restés sobres...évidemment!

Même si, pour contrer l'orage, nous avions quand même besoin d'un peu de musique...et c'est le groupe "Orage sur la plaine"(ça ne s'invente pas!) qui nous a fait danser : bourrées, valses, cercle circassiens, danses flamandes...

Dimanche, nous avons pu écouter comme intervenants: Christine Hugeux, sur les récits (qui nous conditionnent...contes, mythes, publicité...) puis Stéphane Leleu sur Laudato si (pour une lecture différente de la Genèse); avant de nous mettre à rêver...et d'écrire par petits groupes ce qu'il faudrait changer d'ici 2030 pour : manger, se vêtir, se déplacer, donner, bouger, de soigner...

En quelques heures, on a pu voir s'écrire de nouveaux récits qui seront partagés le 1er octobre 2022.

En ce jour de Pentecôte, des petites maisons individuelles nous sommes passés à la maison commune, notre terre, notre bien commun pour laquelle il faut SE REVEILLER, S'INDIGNER (comme le disent Edgar Morin et Stephane Hessel)...et c'est Raphaël Buyse qui nous a permis de comprendre que toutes les langues sont nécessaires pour bouger et construire un monde nouveau en sortant de notre cénacle, que c'est ensemble mais en proposant de multiples chemins que nous pourrons changer les choses et aller vers plus de fraternité comme nous le propose Fratelli Tutti et continuer à faire vivre la Création en la louant (Laudato Si)!

Belle Pentecôte!

J.M

 

Article publié par cmr • Publié le Jeudi 09 juin 2022 • 583 visites

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