Le Congrès CMR

Trois jours intenses de rencontres, de retrouvailles, riches d'espérance parce que tout est possible.

CONGRES  CMR  Hazebrouck 2015

 

 

Après le congrès de Pontarlier en 2010, c’était au tour d’Hazebrouck d’accueillir les 1000 participants les 14-15-16 mai 2015. Il a fallu de nombreux mois et une mobilisation sans faille des bénévoles pour préparer cet événement exceptionnel.

 

Jeudi 14 mai dans la matinée, c’est l’effervescence générale : accueil en musique à la gare d’Hazebrouck et devant le collège Saint-Jacques avec l’arrivée des bus. Parmi le millier de participants, les Basques n’ont pas hésité à monter dans le Nord ! Dans les deux grands chapiteaux installés dans la cour du collège, c’est le temps des retrouvailles, des accolades chaleureuses pour certains et pour d’autres les premiers contacts. 

Tous les congressistes, après le pique-nique, prennent, en musique, la route vers l’espace Flandres, encadrés par un service d’ordre efficace.

Après les mots d'accueil du maire de la ville, du député et de notre évêque, François Garnier,

c'est la proclamation des chemins des possibles, propositions d'engagements.

 

Un congrès, ce sont des forums, des chantiers, une table ronde, une célébration, les temps festifs du jeudi soir et du vendredi soir.

Beaucoup ont apprécié la table ronde du jeudi après-midi en séance plénière. Extraits.

Pour Pierre Mathiot, directeur de l'institut des études politiques de Lille, « les lieux qui ont vocation à fabriquer du collectif sont en crise. Il faut redonner du sens à la lenteur, face à la « vitesse mortifère », où il faut réagir tout de suite. Aujourd’hui beaucoup d’engagements sont ponctuels, la réponse est de s’engager dans la durée ».

Anne Soupa, bibliste, constate : « Nous manquons de chrétiens qui disent leur foi…Nous devons être heureux d'être chrétiens ; C’est la fécondité qu’il faut chercher, non la quantité ».

Dominique Collin, dominicain belge, note que «  le vivre ensemble est fragilisé. Notre société a du mal avec son avenir, il ne faut surtout pas reproduire un futur déjà mort. L'Evangile postule une qualité d'être ensemble : c'est cela, le Royaume ; il n'est pas une réalité au-delà ; nous avons à l'accueillir et le construire dès aujourd'hui   ».

 

Le vendredi, une quinzaine de forums  étaient organisés sur le thème général:

            Réveillons les espérances.Une fraternité à construire localement.

Avec une présentation d'actions par des partenaires sur différentes thématiques (l'éducation, l'accès des plus pauvres à l'exercice de leurs droits, l'Europe, villes et villages en transition, l'homme au centre de l'économie, des chemins nouveaux à explorer avec l'Evangile, agriculture et alimentation, préserver les terre agricoles, l'homosexualité, la relation dans le couple, une nouvelle parole de chrétiens dans le monde et dans l’Église...) 

 

 

En fin d'après-midi étaient proposés trois chantiers : chantiers des créateurs d'humanité

            -Pour un mieux vivre ensemble : rejoindre les invisibles.

Comment mettre en avant ceux que l'on n'entend pas dans la société d'aujourd'hui ? Quel projet mettre en œuvre avec eux ?

            - Un million de révolutions tranquilles : Comment les citoyens changent le monde ? 

N'attendons pas une grande révolution venue d'en haut, l'avenir passe par une logique de petites initiatives qui sont source de changements, là où nous vivons .

            -L'Action Catholique, une proposition pour rejoindre nos contemporains ?

L'Action Catholique serait-elle le moyen que nous cherchons pour rejoindre nos voisins, nos concitoyens, les hommes et les femmes de notre temps ?

 

Samedi matin, c'est d’abord  le temps de l’eucharistie célébrée par les évêques de Périgueux, Arras et Lille, avec la proclamation d’un credo très riche préparé par l’équipe de préparation de la célébration et l’échange des foulards sur lesquels chacun était invité à écrire une parole d’encouragement.

Le spectacle d’envoi fut l’apothéose de ce congrès à la fois par sa forme et son contenu. Un contenu dense et varié avec des engagements et des convictions ancrés sur les territoires et dans la vie de chacun. Le chant du congrès, plusieurs fois repris, l’exprime bien : « Ensemble créateurs d’une autre humanité, devenons des passeurs d’espérance ».

 

Il ne faut pas oublier la richesse des rencontres, les liens fraternels entre nous, les temps de convivialité et de fête...

 

Le congrès est terminé, il reste beaucoup à faire…

Chacun, là où il vit, est appelé à être davantage « créateur d'humanité, passeur d'espérance ». Les équipes sont des lieux  de partage, d'analyse, de relecture avec l'Evangile, des lieux  qui nous font grandir dans la relation avec les autres et avec l'Autre.

 

                                                                                                                       Marie-Thérèse Duthoit

Article publié par cmr • Publié le Jeudi 25 juin 2015 - 18h44 • 1839 visites

keyboard_arrow_up